Partir de zéro sur un nouveau plan d’eau Ce qui est excitant dans une nouvelle eau, c’est que l’on a aucun repère, aucune certitude. Tout est à faire pour engendrer sa propre expérience. Fin janvier, je me rends sur cette gravière pour une session de 48h. Le temps est dantesque avec des rafales de plus de 90km/h et une pluie battante qui ne cesse de s'intensifier. C’est très certainement un temps propice à la pêche de la carpe mais forcément moins en adéquation pour la découverte d'un nouveau plan d’eau. Le vent m’empêche de construire précisément ma pêche, le sondage du bord est hasardeux et le placement de mes cannes très délicat. Malgré tout, je comptabilise sur cette session 8 départs pour 6 poissons. Surpris mais content, je ne m’attendais pas à une telle réussite pour une première venue en hiver. Je reste en revanche frustré par la perte d’un gros poisson non loin de l’épuisette. Engendrer les connaissances pour une meilleur session de pêche Deux semaines plus tard, je reviens le couteau entre les dents pour tenter de réitérer la même pêche. Au bout de 48h, le bilan est plus compliqué avec la prise d’un seul poisson dans les arrêts de jeu. Je capture tout de même une superbe miroir d’un gabarit plus qu’intéressant. Les fortes gelées ont vraisemblablement plombées l’appétit des poissons sur cette session. Cela m’aura permis, en plus de la prise de ce beau poisson, d’engendrer quelques connaissances supplémentaires sur la typologie des fonds, des spots à pêcher et de l’approche à avoir. Début avril, je réussis à me dégager du temps me permettant de pêcher 4 nuits. Après une préparation millimétrée, je prends la route direction cette gravière, avec enthousiasme et confiance. Je vais pouvoir bénéficier d'un peu plus de temps pour construire la pêche. A mon arrivée sur la gravière, je déchante.... Trois pêcheurs sont déjà en place et la pression de pêche semble être présente. Néanmoins, je constate tout de même de l’activité sur le plan d’eau. Je prends le contrepied et décide de m’installer à l’écart des pêcheurs. Les herbiers ont déjà bien colonisé la gravière pour un début de printemps un peu tardif. Je trouve malgré tout quelques tâches de cailloux propres entre les herbiers et j’observe un peu d’activité sur la zone. Confiant, je décide de spoder généreusement afin d’établir une zone d’alimentation pour les 96h à venir. Je comprendrais quelques heures plus tard que je venais tout simplement de faire fuir les poissons de ma zone en spodant. Ici, la pression de pêche influe beaucoup sur les déplacements des poissons. Je ne le savais pas encore mais je viens de l’apprendre à mes dépends. S'ensuit 48h stérile ! Je sauve tout de même la session en adoptant une stratégie mobile et discrète sur les deux derniers jours ce qui me permettra de capturer 3 poissons.