Repérage et localisation, le point de départ
Il faut dire que les canaux se ressemblent tous un peu d’un regard extérieur. Très souvent, ils sont formés d’immenses lignes droites monotones avec de temps à autres d’un virage ou un élargissement. En détail, beaucoup de paramètres varient d’un canal à l’autre et même bien souvent d’un bief à l’autre. Pour ce qui est du canal le plus proche de chez moi, et afin de planter le décor, il est peu accueillant et très régulier. Le trafic fluvial sur ce bief est important rendant l’eau très turbide. La localisation des poissons en est donc très impactée. J’ai passé énormément de temps à tenter d’observer les carpes sans jamais en voir une écaille. Pire encore, après plus de 6 ans de pêches récurrentes sur ce bief, j’ai eu la chance d’observer un seul et unique saut de carpe. Les poissons de ce canal n'ont clairement pas l’habitude de se manifester et j’ai pu confirmer l’information auprès de plusieurs autres pêcheurs du bief qui ont, eux aussi, observé que les poissons et notamment les carpes se manifestaient très peu, et cela, que ce soit en été, en printemps/automne ou encore en hiver.
Ce décor très accueillant étant planté, je vous explique ma réflexion et la stratégie mise en place.
Au fil des années et des secteurs pêchés, j’ai retenu 4 zones prolifiques sur le même bief que je pêche exclusivement maintenant. Ces hot spots sont flagrants et rompent avec la monotonie du canal.
N’ayant pas la possibilité de localiser aisément les poissons, pour les raisons citées plus tôt, j’alterne entre ces 4 postes pour analyser le circuit et la fréquence de passage des poissons. Quand la chance est avec moi, j’arrive à piéger un ou deux poissons sur une zone, me déplace pour la prochaine session, sur le poste suivant distant d’1 ou 2 kilomètres et retrouve les poissons. Quand la chance est avec moi, j’arrive à piéger un ou deux poissons sur une zone, me déplace pour la prochaine session, sur le poste suivant distant d’1 ou 2 kilomètres et retrouve les poissons. Quand la chance est avec moi ….
Voici comment je procède en action de pêche afin d’être sûr à 200% d’être efficace avec des présentations prenantes. Côté montage, je ne propose que des blowback rig, ils ont toute ma confiance alliant simplicité, mécanique et discrétion. J’esche dans 90% des cas des snowman de 20mm avec une pop-up de 15mm qui vient juste équilibrer l’ensemble et donner un contraste intéressant sur le fond.
Il y a un point crucial sur lequel je ne déroge jamais. Je bâche systématiquement mes bouillettes denses. Depuis 3 années, le canal que je pêche est envahi de gobies. Ces petits poissons voraces sont des indésirables puissance 10 et grignotent à une vitesse fulgurante les bouillettes. Rajouter à cela les écrevisses et poissons blancs, il est impossible de pêcher convenablement sans protéger ses esches.
Concernant les appâts, j’ai 100% confiance dans les bouillettes Monster Crab de SEEZONE®. Le gros avantage de la déclinaison en saisons des bouillettes SEEZONE® est de pouvoir conserver un appât unique performant toute l’année. De ce fait, je ne mixe jamais différent arômes lors de mes sessions au canal. Je pêche exclusivement avec la même bouillette, ce qui me permet d’accoutumer les poissons sur un unique parfum. Mes bouillettes d’eschages, en plus d’être bâchées, sont boostées, depuis plusieurs semaines, avec le Booster Monster Crab. J’aime avoir un appât un peu « surdosé » à mon hameçon sur ces pêches rapides d’une seule nuit.
Je place dorénavant mes cannes au bateau amorceur au canal. Cela peut paraître étonnant, mais je procède ainsi pour deux raisons. Premièrement, j’associe mon montage à un amorçage de particules (maïs doux et bouillettes broyées mélangées avec quelques gouttes de booster) et quelques poignées de tiger nuts pour occuper les gobies. Le bateau amorceur me permet ainsi d’être plus précis et ainsi proposer une assiette compacte et rapidement nettoyée. La deuxième raison est liée à des questions de discrétion et de facilitée quand il s’agit de placer un montage contre la palplanche d’en face.
J’élargis ensuite mon amorçage avec quelques bouillettes entières réparties autour du montage afin d’agrandir la zone d’attraction.
En procédant de la sorte, je m’ôte de l’esprit les doutes sur la présentation ou l’amorçage. Il m’arrive de temps à autre d’enchaîner les brèmes mais c’est malheureusement le risque quand on utilise des particules.
J’espère que ce partage d’expérience vous donnera envie d’aller pêcher les canaux de vos régions. Je suis intimement convaincu que chaque canal peut offrir des trésors à celui qui veut bien y consacrer du temps. Bien entendu mon approche est personnelle et correspond aux conditions que je rencontre. Pour autant L’adaptation et la localisation resteront toujours les maîtres mots pour réussir en canal.
